mercredi 1 février 2017

Pour continuer à jouer...

Lorsque vous jouez aux échecs ou au Monopoly, il ne serait pas raisonnable de dire à votre adversaire, au moment ou cela vous arrange, que d'après vous, le déplacement de la tour peut se faire en diagonal ou que pour prendre un hôtel il suffit de se servir et de présenter cela comme étant votre point de vue, point de vue auquel vous avez droit parce que dans votre réalité, il est possible d'agir de la sorte. La règle empêche cela, permet de jouer ensemble et évite qu'une "réalité alternative" ne vienne fausser le jeu. La tour se déplace de gauche à droite ou de droite à gauche, verticalement ou horizontalement. C'est la règle et il n'est pas possible de s'en éloigner si l'on veut jouer aux échecs. Lorsque les règles sont tronquées, les arbitres ridiculisés, le jeu lui-même devient mouvant, indéfini et angoissant... Le cadre n'étant plus défini, le jeu cesse de lui même d'exister et tout devient possible, jusqu'à ce qu'une autre règle ne vienne en prendre la place. Une règle que nous n'aurons pas forcément écrite. En l'absence de règle, celle du plus fort prend le dessus, et ce n'est jamais pour le bénéfice du plus grand nombre. 

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