mercredi 30 novembre 2016

Bob

“Everything worth doing takes time. You have to write a hundred bad songs before you write one good one. And you have to sacrifice a lot of things that you might not be prepared for. Like it or not, you are in this alone and have to follow your own star.”

Il y a ceux qui affirment que Bob Dylan composait ses chansons en quelques minutes, que c'était un être connecté avec son public et avec son époque. Quelqu'un de différent. Pourtant cette citation vient de lui. 


Ce qui est beau, ce qui est dense et intense, cela demande des efforts et de la persévérance. Rien ne vient gratuitement, rien n'est offert, rien n'est cadeau.




mardi 29 novembre 2016

Face à une carte de restaurant...

Je suis au restaurant, et comme il est de coutume, le choix est difficile. Je penche pour un plat et dans la minute qui suit, un nouveau plat m'attire. Je ne veux pas ruiner ma soirée d'un mauvais choix. Le serveur approche et pose la question fatidique : "vous avez choisi ?". La réponse est "oui", la vérité est toute autre… Avant que je n'ai pu exprimer ce vers quoi  mon cœur balançait, le voici qui annonce : "le fish and chips est vraiment délicieux.".
J'ai pris le "fish and chips"…
Nous sommes mauvais, dans l'ensemble et à moins d'avoir une idée préconçue de ce que nous désirons, à choisir lorsque plusieurs options s'offrent à nous. Que ce passe-t-il alors ? : nous rendons le choix à quelqu'un d'autre : au serveur qui nous donne une opinion, à la table voisine qui semble apprécier ce qu'elle a  choisi ou à ce que nous avons l'habitude de consommer. Le risque de la déception, le potentiel d'erreur, l'inconnu d'une carte de restaurant dépasse totalement les capacités de notre cortex.
Le problème est que ce phénomène ne se produit pas qu'au restaurant !
Mieux : s'il se produit au restaurant, il est probable qu'il se produise ailleurs, dans d'autres compartiments de nos vies et les conséquences peuvent être autrement plus dramatique qu'un dîner manqué.
Une part de la solution : se dire que savoir choisir est une compétence, un savoir-faire et qu'il est possible de devenir meilleur. Il est possible de se former à l'exercice.

Enfin, il est important d'identifier ces situations ou un choix s'offre à vous et où cette incapacité à choisir, toute humaine malheureusement, joue contre vous : ce sera votre terrain d'entraînement…

lundi 28 novembre 2016

Contre le développement personnel !

J'écoute la radio en cette matinée de calme.
L'émission porte sur la lecture et cette femme défend le livre. Elle en valorise tous les aspects thérapeutiques ; elle dit que le livre libère, détend, informe, rend humain.
Et je suis d'accord. Comment le dire autrement : un millier de fois d'accord, si cela voulait dire quelque chose.
Il n'est pas de meilleur outil pour transmettre et transformer l'autre et le monde que le livre. Ce sont les livres qui m'ont appris l'essentiel de ce que je suis et de ce que je sais.
Puis cette femme poursuit : "les livres de développement personnel ne font que réduire la personne à son problème. Je suis contre le développement personnel...".
Combien de livres faut-il avoir lu pour en arriver à une telle sentence ?
Dans quel livre est-il écrit qu'il faut diminuer l'un pour que l'autre trouve sa juste place ?
Comment être contre le développement personnel ?!
Qu'est-ce que cela peut bien vouloir représenter ?
Ce n'est pas parce que ce que fait l'autre n'a pas de valeur ou que vous ne lui en attribuez pas, que cela viendra grandir votre travail.

Plus généralement, il y a de la place pour tout le monde. Inutile de tenter de diminuer, de minimiser, de mettre sous terre ce que font vos concurrents. Ne gaspillez pas votre énergie à tenter de montrer au reste du monde qu'il n'est point de salut hors de ce que vous faites. Vous vous épuiserez en un combat absurde et inutile.
Le monde est vaste et il y a de la place pour le livre et le développement personnel et les livres qui l'incarne. Il y a de la place pour tout le monde.

Trouvez ceux qui vont vibrer pour ce qui vous anime et grandissez avec eux...

vendredi 25 novembre 2016

L'histoire de votre vie...

Histoire. Tout est histoire. Quelle que soit la manière dont vous choisissez de vous représenter ce que fut votre vie, son importance, les traces et l'impact que vous aurez laissé, reste que ce passé qui est le vôtre est une histoire que vous racontez, à vous-même et aux autres.
Cette histoire est à l'évidence très différente de ce qui s'est effectivement passé. Vous ne vous souvenez que de ce que les événements, les circonstances, vos émotions, vous ont commandé de vous souvenir. Vous avez élagué ici, coupé là…
Avec le temps, la distance entre la "réalité" de ce qui s'est passé et l'histoire que vous en avez créé s'est agrandi. Avec le temps, vous vous êtes répété et répété encore cette histoire et elle est devenu votre réalité. Vous êtes une histoire. 
Si nous sommes ce qui nous est arrivé et ce que nous avons fait, alors nous sommes une fiction !

Mais cette histoire n'a pas la même valeur que l'histoire que vous écoutez à la radio ou que vous suivez au cinéma. Cette histoire que vous vous racontez décide pour vous des choix que vous faites. C'est elle qui commande à votre existence, qui prend en main qui vous allez devenir. Continuez de vous raconter la mauvaise histoire et vous irez droit là où cette histoire vous mène. Que vous le vouliez ou non.

Nous mémorisons le monde et notre passage en ce monde à partir des histoires que nous nous en racontons. C'est notre façon de faire. Nous sommes les seuls à le faire sur cette terre. Les singes ne se racontent pas d'histoires, comme tous les autres mammifères.

Là où cela devient intéressant, c'est que vous avez le choix de vous raconter l'histoire que vous souhaitez. Si l'histoire qui s'est imposée à vous au fil des ans ne vous convient plus, si elle ne vous conduit pas là où vous souhaiteriez aller, vous pouvez littéralement changer cette histoire et répéter cette nouvelle histoire jusqu'à ce qu'elle prenne, jusqu'à ce qu'elle remplace la précédente. Elle ne sera pas plus vrai ou plus fausse que la précédente. Ce sera une histoire qui en remplace une autre, mais par la magie de notre fonctionnement, cela deviendra votre nouvelle réalité.

Il n'y a pas de limite à cette exercice. Vous avez le pouvoir de changer votre histoire, justement parce que c'est une histoire.

Vous avez le pouvoir de changer de vie. L'histoire de votre vie.

jeudi 24 novembre 2016

"Live"

Ce que j'aime dans ce métier de formateur à la prise de parole en public, c'est qu'il n'y est question que de scène, de "Live", comme on le dit. Pas d'enregistrement, d'édition, de mixage, juste de la pure performance "Live", pour moi, comme pour les gens que j'ai en face de moi.
Le "Live", qu'est-ce ? C'est une façon de communiquer, de donner ce que vous avez à donner, qui à chaque prestation pourrait très bien ne pas marcher, ne pas être une réussite, qui nécessite de tenir compte de ceux qui sont en face de vous, qui nécessite de prendre une quantité considérable de risques pour offrir quelque chose d'unique et de rare.
"Live", c'est ici et maintenant, c'est fragile et humain. Cela marche pour certaines raisons.
L'important est de ne pas confondre ce que vous pouvez obtenir "Live" et de tenter d'obtenir un résultat similaire avec un produit, avec ce que vous pouvez éditer, corriger, polir dans le calme d'une salle de montage ou d'un atelier de production.
Cela ne veut pas dire que le produit est moins intéressant ou que son existence est moins justifiée. Lorsque j'achète une paire de chaussure, je préfère que le cordonnier y ait passé des heures à peaufiner son travail et il m'importe peu de le voir la fabriquer "live".
Dans votre partie, vous pouvez être "live" ou ne pas l'être.
Ce sont les risques et l'interaction qui font que le "Live" fonctionne. Tenter de détourner ces bénéfices avec un produit fini est une illusion.

L'une des raisons pour lesquelles l'e-learning ne fonctionne qu'exceptionnellement.

mercredi 23 novembre 2016

Grands débats de famille

Noël approche. Avec les repas des famille viendra le temps des grands débats, en cette année de présidentielle…
Avant que vous ne vous lanciez dans cette aventure, prêt à l'estocade et fourbissiez vos arguments : débattre ne mène à rien ! Débattre n'a jamais rien fait avancer !
Le ton qui monte, l'intensité avec laquelle vous égrenez votre rhétorique imparable, vos preuves et vos chiffres qui valident votre pensée, tout cela est inutile.
Parce que débattre, c'est croire qu'il est possible de contraindre quelqu'un à changer d'opinion par la contrainte d'arguments contraires. C'est croire qu'il est possible de forcer quelqu'un à penser comme vous.
Le problème, c'est qu'en face de vous, celui que vous cherchez à convaincre pense de même. Et la force appelle la force, la colère appelle la colère, et tout prend alors des proportions absurdes.
Et parce que c'est Noël, il faudra bien se réconcilier avant la fin du repas, chacun convaincu de ce dont il était convaincu avant que le débat ne commence.
Si débattre est inutile, même si cela peut parfois être plaisant (et ce n'est que de savoir quand s'arrêter…), éduquer est une toute autre forme de dialogue et de communication.
Pour éduquer l'autre, il vous faut savoir d'où il vient, ce qui l'anime, ce qu'il sait. Il vous faut la patience, l'écoute, l'empathie. Il vous faut gagner l'autre à vos arguments, à votre compréhension des choses. C'est pour cela que la clé est l'éducation.

Gagner l'autre.

mardi 22 novembre 2016

Plus d'empathie...

Moment vécu : une jeune fille un peu (trop) enflammée bouscule légèrement une femme plus âgée dans le métro parisien, un dimanche matin. La femme demande d'aller doucement ! La jeunesse rétorque, comme le fait si souvent la jeunesse, qu'elle ne l'a pas fait exprès ! La femme insiste, espérant sans doute des excuses, même timides. Mais non, répétition : pas fait exprès, donc excuses injustifiées ! Incommunicabilité habituelle et somme toute pas si grave. Les uns vont apprendre, les autres retrouveront le cours de leur vie. Si ce n'était pour ce commentaire, lorsque la jeune fille quitte la rame : "Racaille !".
Un homme, grand, intervient et dit avec sagesse qu'elle n'est pas une "racaille", elle est juste mal élevée, mais cela ne fait pas d'elle une délinquante. La femme ne répond pas, toute à sa colère. L'homme attend une réponse qui ne vient pas.
Lorsque, plus loin dans la rame, deux autres jeunes femmes hèlent l'homme et lui disent, sur le ton de la connivence : "Inutile de lui parler, elle ne mérite pas votre attention - l'ignorance est le plus grand des mépris !". L'homme répond qu'il doit.

Il ne peut plus rien se passer si le mépris prend la place de l'empathie. Si le silence prend la place du dialogue.
L'empathie s'est reconnaître que ce qui s'est passé n'est pas agréable, que vous comprenez, que vous êtes là, ouvert et prêt à dialoguer. Cela ne veut pas forcément dire que vous êtes la cause de ce qui s'est passé, ou que vous êtes à blâmer pour ce qui s'est passé.
L'empathie et la parole auraient pu changer ce qui est arrivé ce jour-là, dans cette rame de métro. Aucun n'avait tort, tous pensaient être juste et dans leur bon droit, chacun dans son monde.

"Je suis désolé, je ferai plus attention" - "Que puis-je faire pour me faire pardonner ?!"
"Je comprends votre colère, comment puis-je vous aider ?"


Laisser la porte ouverte.

lundi 21 novembre 2016

En des temps lointains...

La plupart des gens continuent de penser comme on pensait un millénaire en arrière. Qu'il existe des puissances magiques, des ombres et des fantômes et que ces pouvoirs décident dans notre dos de ce qui sera et de ce qui ne sera pas…
Il ne s'agit pas seulement de superstition, mais vraiment de magie !
Comment celui-là est devenu un grand artiste, un grand patron, un grand chef d'état : magie ! Quelque chose de magique a interféré avec sa destinée et il s'est passé ce qui s'est passé : un  grand homme est né.
Il n'y a pas de magie. Les baguettes magiques n'existent pas. Les réussites immédiates, les projets tout ficelés, les symphonies minutes, les chefs-d'œuvre fruits du hasard : tout cela, c'est encore croire qu'il existe des puissances magiques qui œuvrent chez certains d'entre nous, à travers eux.

Pas de magie, pas de miracle, pas d'alignement stellaire : cela veut dire qu'à moins de vous lancer, il ne se passera rien ! Mais que si vous vous lancez : tout est possible. 

vendredi 18 novembre 2016

So 2000!

On vous aura tanné avec le "Waow effect!"… Non ?
J'ai quelque chose de nouveau pou vous !

Pour votre prochaine présentation, pensez plutôt : "'aha'-moments !"

Que vous écoutant, dans leurs petites têtes, ils se disent : "héhé, mais voilà qui pourrait m'être utile ! Hé, voilà quelque chose que je ne voyais pas de la sorte ! Mais comment ne m'étais-je pas posé la question jusqu'à présent ? Mais que c'est malin !...  Etc. "

jeudi 17 novembre 2016

Post truth

Regardez vos slides, reprenez-les, relisez-les… Que voyez-vous ?
Des arguments, de l'information, un enchaînement de listes, d'éléments rationnels qui justifient, appuient, étayent votre point de vue et donnent une représentation la plus rationnelle possible de ce qui est, de ce qui doit être décidé. C'est toute votre intelligence, toute votre capacité rhétorique, tout ce dont votre esprit est capable de synthèse… Tout ce que des années de formation et d'expérience vous auront appris. C'est toute votre intelligence professionnelle. Votre savoir-faire condensé sur un sujet donné.
Ma réponse à autant d'intelligence…

TRUMP !

Même si vous n'êtes pas de ceux qui auriez ou avez voté pour cet individu, il se trouve que votre cerveau et celui de vos auditoires fonctionnent de la même manière que le cerveau de ceux qui ont élu cet étrange individu à un poste aussi exposé, complexe, suprême...

Pourquoi ? Parce qu'il se trouve, et la science le confirme, que le cerveau prend ses décisions à partir de ressentis et non de faits, d'émotions et non d'arguments, de perception et non de rationalité.
Il se trouve que tous les faits, toute l'évidence, toute la rationalité dont est capable ce monde invitaient à voter pour Madame Clinton. Pourquoi vouloir d'un Donald Trump à la Maison Blanche ?


Aujourd'hui, Donald Trump est élu et va diriger la plus importante puissance économique et militaire de cette planète. Ce héros de téléréalité, ce fantoche disposera du pouvoir de détruire la planète ! 

C'est vous dire l'absence totale de limite à cet appétit émotionnel de l'être humain. 

C'est vous dire à quel point il est nécessaire que vous changiez vos slides !

mercredi 16 novembre 2016

L'ingrédient secret...

Ce qui manque pour que cela marche ?
La plupart du temps, la réponse à cette question est assez simple : de la persistance.
Le nombre de projets, de constructions, qui ne verront pas le jour juste parce que venir chaque jour, y compris les jours de pluie, les jours de fatigue, est trop difficile.
Ceux qui réussissent ne réussissent pas du jour au lendemain. Ce que nous admirons chez cet artiste ou cet entrepreneur ne s'est pas réalisé en quelques semaines.
Il a fallu accumuler des heures de travail, de doutes, d'incompréhension, d'abandon, de rejection, de désespoir, pour que quelque chose ait lieu, qu'une oeuvre ait un impact, touche le monde et le change d'une façon significative.
Aucun de ces artistes ou de ces entrepreneurs n'a pris la chose comme s'il s'agissait d'un hobby, en passant, à leurs heures perdues. Tous se sont comportés en professionnels et se sont attelés à leur tâche, chaque jour, pendant que personne ne regardait, que la plupart doutaient, sans aucune garanti, jusqu'à ce que cela marche.
Si cela manque si souvent, c'est bien sûr parce que c'est le plus difficile...
Tenir.

mardi 15 novembre 2016

Où va le monde ?...

La France a du talent !
Pour sûr !
Parmi ces talents : La Femme. Un groupe un rien new wave, mais qui sait prendre au temps présent ce qu'il faut pour donner à ses mélodies une couleur résolument moderne. 
La Femme est un groupe qui cartonne. Tant mieux.
Intéressant lorsque l'on se penche sur ce qui a lancé ce succès, sur la façon de s'y prendre. Voici un extrait de l'interview de leur chanteuse :

“Nous sommes allés aux US avec $3,000 chacun et une nana nous a trouvé une vingtaine de dates sur place.” dit Magnée. “En France, au même moment, nous sortions notre premier EP. Les gens de l'industrie se sont dit : "Put..., mais qui sont-ils, ils sortent un EP, font une tournée aux USA et nous ne savons pas de qui il s'agit ?!" Et le buzz est parti de là. Quand nous sommes rentrés en France : le tapis rouge était déjà déroulé ! Fucking DIY.”

Je ne saurais mieux dire : Fucking DIY! *



*Do It Yourself : faites-le vous-mêmes !

lundi 14 novembre 2016

Talentosceptiques !

Vous l'avez entendu tant de fois : comment les Rolling Stones ont composé "Angie" en dix minutes chrono, paroles et musiques. 10 minutes pour un chef-d'œuvre… s'il n'y a pas là une preuve qu'il existe du talent, alors que faut-il de plus à tous ces talentosceptiques !
Ou encore Renaud, qui le dit lui-même : j'ai composé mon dernier album en trois semaines, paroles, musiques, mix, editing : trois semaines. Encore une fois : belle preuve qu'il existe quelque chose de spécial chez cet artiste qui peut réaliser l'impensable : aussi peu de temps pour une œuvre de cette ampleur…
Ou encore cette anecdote que j'aime à raconter : une amie proche suivait il y a quelques années des cours de sculpture. Un jour, alors que le cours se déroulait, une personne extérieure vient à passer par là et se dit séduite par le travail de cette artiste et lui commande, dans l'instant, une statuette. La sculptrice s'exécute et réalise en 8 minutes une sculpture assez proche de celle qu'à réalisée mon amie.  L'acheteuse demande le prix et la réponse vient immédiatement : 800 euros. Regard interloqué : "800 euros pour 8 minutes de travail ?" Et l'artiste de répondre : "800 euros pour 20 ans de travail."
Ou : les Beatles étaient célèbre à 17 ans et avaient déjà composé les plus belles de leurs œuvres avant l'âge canonique de 20 ans. Et encore : Mozart avait composé plusieurs symphonies avant l'âge de 15 ans : est-ce que ce n'est pas là la preuve que ces individus ont quelque chose en plus que les autres, le commun des mortels, n'ont pas ! 
La preuve ?
Si les Beatles ont composé des chansons aussi magnifiques à 17 ans, il ne faut pas oublier que ces mêmes Beatles : John et Paul principalement ont commencé la musique dans la fleur de l'âge, autour de 4 ans pour Paul et un peu plus tard pour John. Il se sera donc écoulé pas loin de 13 ans entre leurs débuts musicaux et cette période prolifique. 13 années à raison de 5 heures de travail par jour, cela fait près de 20 000 heures de travail si l'on exclu les deux mois d'été ! 20 000 heures de travail : assez pour gagner suffisamment de compétence et d'expérience pour composer au moins quelques bons morceaux. Mozart a commencé la musique à l'âge de 2 ans, avec un père, une mère, une sœur musiciens et tout un environnement musical dont peu bénéficiaient à cette époque. De 2 ans à 15 ans, une fois encore si l'on fait le calcul, à raison de 20 heures par jour (si l'on en croit les témoignages de son père et du jeune Wolgang lui-même : Mozart n'a pas eu d'enfance - le talent à un prix !), cela fait près de 95 000 heures de travail : week-end et été compris : le père de Mozart n'était pas du genre à laisser son fils prendre des vacances ! 95 000 heures ! Il y a de quoi composer quelques bonnes symphonies ! 

Pas de talent donc : juste un potentiel activé et des heures de travail.

jeudi 10 novembre 2016

Patient de nature ?

Il est facile de confondre qualité et savoir-faire et de s'en penser démuni : de patience, de compassion, de bienveillance, de maturité, de goût...
Il est possible de gagner en patience, il est possible de développer son goût ou de grandir en bienveillance. Cela s'apprend. Ce n'est pas quelque chose avec lequel vous êtes né ! 

mercredi 9 novembre 2016

Et que font nos concurrents ?

Être le meilleur n'est jamais une affaire de compétition. On pourrait le penser, dans ce monde où la compétition semble être partout.
Les plus  grands sportifs avec lesquels j'ai eu la chance de travailler ou plus simplement, tous ceux qui je connais et qui réussissent quelque chose professionnellement ou personnellement, ne sont que rarement des gens qui disent apprécier la compétition, le besoin de battre l'autre, d'être meilleur que ceux d'en face…
Si le but du jeu, tel qu'il est indiqué est de gagner. Si gagner est bien souvent synonyme de défaite pour l'adversaire, pour ceux qui gagnent, le but est ailleurs…
Le but est de donner le meilleur de soi-même, quelle que soit la position des opposants.
Le but du jeu n'est pas de se focaliser sur la nécessité de victoire, mais sur la nécessité de donner le meilleur de soi, parce qu'il est impossible de perdre lorsque l'on donne tout ce que l'on a. Bien sûr, il est possible de perdre au score. Mais intérieurement, la certitude d'avoir donné tout ce qu'il y avait à donner, d'avoir investi tout le temps, l'entraînement, la disponibilité nécessaire permet de traverser une éventuelle défaite avec une toute autre disposition mentale.
L'être humain n'est pas un être fondamentalement compétitif. L'évolution lui a plutôt appris la collaboration, l'entraide, pour sa propre survie. Lorsque vous tentez de stimuler vos équipes en leur donnant un avant-goût de ce que pourrait être une victoire sur vos concurrents, vous touchez une fibre qui n'a rien de solide. Vous motiverez mieux vos gens en les rapprochant les uns des autres et en leur permettant de donner le meilleur d'eux-mêmes.


Les seules victoires qui comptent sont celles prises sur soi, rarement, sur l'adversaire.

mardi 8 novembre 2016

Le dernier...

Nous sommes rarement évalués sur l'ensemble de notre œuvre, sur tout ce que nous avons fait au cours de notre carrière… La plupart du temps, les gens ne considèreront que cette dernière mission, ce dernier rapport, cette dernière présentation.

Impossible pour vous de leur dire, si vous souhaitez garder leur confiance : "Mais jusqu'ici tout allait bien ! " - Toute relation exige une attention de tous les instants et la confiance, une fois installée, n'est jamais acquise.

lundi 7 novembre 2016

Trumpette de la destinée...

Puisque nous vivons dans un monde où il existe une possibilité qu'un individu comme Donald Trump soit élu président de la plus grande puissance économique de ce monde, il semble important de se rappeler que la peur de l'autre est et reste un puissant moyen d'attirer à soi les votes de ceux que "l'autre" terrifie.
Mais, systématiquement, lorsque l'on y regarde de plus près, "l'autre" n'est jamais ce monstre qu'on imagine, ce profiteur qu'on se représente, ce voleur que l'on fantasme… "L'autre" n'est pas le vrai danger. Non le vrai danger, le vrai voleur, le vrai profiteur, c'est cette résistance qui est en nous et nous retient de faire ce que nous avons à accomplir. Si la plupart des gens étaient en route pour devenir qui ils sont, les Trump de tout bord n'auraient plus aucun auditoire.

Le vrai monstre est à l'intérieur. C'est celui qui s'applique à nous laisser séduire par ces discours simplistes plutôt qu'à fournir le travail qui ferait de nous de plus grands artistes, de meilleurs parents, de plus sincères amis, des voisins plus attentionnés.

vendredi 4 novembre 2016

Fès

De retour de Fès où j'ai eu le bonheur et la chance d'assister au Festival de la culture Soufi, j'y ai entendu ce poème... Nécessaire...


Mon cœur est devenu capable
D’accueillir toute forme.
Il est pâturage pour gazelles
Et abbaye pour moines !

Il est un temple pour idoles
Et la Ka’ba pour qui en fait le tour,
Il est les tables de la Thora
Et aussi les feuillets du Coran !

La religion que je professe
Est celle de l’Amour.
Partout où ses montures se tournent
L’amour est ma religion et ma foi.

jeudi 3 novembre 2016

Supermarché

Le rêve serait une enseigne dont le but serait de trouver de la nourriture pour ses clients. Une enseigne qui se soucierait vraiment de ce que ses clients ingèrent et qui ne se laverait pas les mains de ce qui figurerait sur les étiquettes des produits qu'elle mettrait en vente.

Pour l'instant, tout ce que nous avons, sont des supermarchés qui tentent de trouver des clients pour la nourriture qu'ils ont en rayon.
Le même métier, deux conceptions différentes...

mercredi 2 novembre 2016

Métaphores, the norwegian way...


Une courte vidéo qui me permet de faire d'une pierre deux coups...
Tout d'abord, pour souligner une fois de plus le travail des musiciens, qui mérite un matériel et une attention à l'écoute largement supérieur à ce que je vois la plupart du temps...
Mais surtout pour la richesse que contient cette vidéo en métaphores. Il doit y en avoir une petite dizaine, toutes plus formidables les unes que les autres.
Enfin, c'est aussi l'occasion d'écouter un peu la langue norvégienne, qui est un plaisir assez rare dont on aurait tort de se priver.
Bonne écoute, bon visionnage,