lundi 5 septembre 2016

Changer d'histoires...

Les histoires que nous fabriquons ne sont pas une interprétation ou une représentation de la réalité, elles sont notre réalité.
Lorsque vous arrivez en retard à un rendez-vous important, le premier réflexe est souvent de fabriquer une histoire pour expliquer, justifier, cautionner le retard. L'objectif de cette histoire n'est pas, d'apprendre de ce qui vient de se passer, mais de déplacer la responsabilité de ce retard ! Les embouteillages, une source sûre de dédouanement, les enfants qu'il faut déposer à l'école, des travaux sur la ligne 5… Les histoires sont foisons ! Bien sûr, pour votre conscience et pour que cela fonctionne  vraiment, il est préférable que ces histoires ne soient pas de pures fictions. Le fait qu'elles n'en soient pas ne changent pourtant rien au fait que ce ne sont que des histoires et non la vérité. Que cet embouteillage, ces travaux pouvaient être anticipés et que vous auriez sans doute pu arriver à l'heure à ce rendez-vous.
Mais l'histoire est efficace et grâce à elle, vous en oubliez de questionner ce qui vient de se passer. Facile alors d'oublier d'analyser la situation et de changer. L'histoire produit une réalité tellement écrasante qu'elle justifie à elle seule le retard… Les histoires sont notre monde et notre monde se façonne à leur image. Pour le meilleur et pour le pire.
Mais si vous abandonnez l'histoire et le sentiment qu'elle tente de cacher, vous reprenez la main sur ce qui vient d'arriver… et vous êtes alors en mesure de changer les choses.

Impossible de changer si vos histoires vous cachent ce qui devrait être fait.

Aucun commentaire: