lundi 11 juillet 2016

La Somme de toutes les peurs...


Nous célébrons la bataille de la Somme et les centaines de milliers de Britanniques, de Français et d'Allemands et de près d'une vingtaine d'autres nationalités, morts sur le sol de France dans des combats absurdes dont on ne sait plus très bien aujourd'hui qu'elle en était la finalité, ni l'origine.
Au dernier jour de la première guerre mondiale, il n'en était pas un, de par le monde pour ne pas s'élever et dire : "c'était la der des der". Un conflit de cette ampleur, 9 millions de morts... comment vouloir que cela se reproduise un jour. Pour que les nations se rapprochent et privilégient le dialogue aux canons, on inventa la SDN, la Société Des Nations.

Il arriva ce qu'il arriva.
Au dernier jour de la deuxième guerre mondiale, à peine vingt-six ans plus tard, il n'en fut pas un pour souhaiter que cette guerre ne soit encore la dernière de cette ampleur : 60 millions de morts, tout l'absurde de la destruction et l'archaïsme de la violence pour des questions de propriété, de territoire et de race. Pour que les nations se rapprochent, on inventa l'Union Européenne. Puisque la SDN n'avait pas su remplir son office, on décida d'aller le plus loin possible, d'aller vers l'intégration économique, politique, sociale...
Même si aujourd'hui ces évolutions économique, sociale, politique sont sur le devant de la scène, il reste que l'UE est une construction idéologique. L'UE est là pour que plus jamais nous ne prenions les armes contre nos frères européens. Plus jamais.
Ceux qui quittent l'Europe ou la remettent en question font le pari qu'une guerre mondiale, une troisième, n'est pas possible. Ceux qui contestent la nécessité idéologique d'une Union, même imparfaite, même coûteuse, oublient les millions de vies que cette Union sécurise, ceux qui remettent en question ce projet se soulagent sur la tombe des 69 millions de morts des deux dernières guerres mondiales. 

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