jeudi 31 mars 2016

Apeurés, motivés...

La plupart de mes clients ne viennent pas à moi parce qu'il leur semble raisonnable et pertinent
d'améliorer leur aptitude à donner de bonnes présentations et accroître ainsi leur leadership. Ils ne viennent pas à moi par la grâce d'un raisonnement méticuleux et une analyse en profondeur de ce dont ils auront besoin pour accomplir leurs objectifs. Non. La plupart d'entre eux viennent à moi parce qu'is auront à se tenir devant 200 personnes pour parler de ce projet dont ils ont la responsabilité ou parce que leur patron leur a demandé de présenter devant le board et qu'ils sentent que l'obstacle va être difficile à franchir. Et cela dans une semaine !

La peur est un puissant levier de motivation. Envisager l'obstacle, le craindre, se demander s'il n'y aurait pas un moyen de se sentir plus fort et plus armé. La peur est une émotion qui déplace des montagnes, pour le meilleur et pour le pire.

mercredi 30 mars 2016

Avant un bon site web...

À mon arrivée aux États-Unis, attiré par la carrière d'acteur, je n'avais qu'une idée en tête, me former, reprendre les bases de mon métier d'acteur pour me mettre aux standards américains.
Après avoir trouvé vers qui me tourner, je m'enquiers de ce qu'il faut pour participer aux cours. La question en retour : "do you have a day job?". Je n'étais là que depuis quelques semaines et non, je n'avais pas de "day job" au moment de passer cet appel. "First thing first, find a day job and call me back."
Et c'est tout !
Commencez par ce qui doit être fait. Un projet d'entreprise ne commence pas par un site internet, mais avec un business plan qui fonctionne et qui vous donne une chance de gagner votre vie un jour... Un projet musical ne commence pas avec l'illustration de l'album ou par trouver le réalisateur pour votre prochain clip.
Se tromper dans l'ordre de vos priorités peut être un signe d'étourderie ou de votre incapacité à voir où se trouvent réellement l'urgence ; le plus souvent c'est une manifestation de cette résistance à réussir dont je vous ai déjà parlé. C'est une façon de vous cacher, de rater avant d'avoir commencer, de saboter votre initiative.
Définissez ce qui doit être fait d'abord, faite-le et si cela ne marche pas, recommencez ailleurs. Si cela marche, alors éclatez-vous avec votre site web.

mardi 29 mars 2016

C'est quoi, le travail ?...

Le travail… C'est quoi ?
Si l'on écoute le philosophe Alain Deneault, c'est "penser la rencontre entre des dispositions et des besoins. "
Aujourd'hui , le travail, l'aspiration, l'art que nous sommes tous capables de produire, est confisqué par ce qu'on appelle le marché du travail et son suppôt qu'est le capital.
Le travail est devenu l'art du conformisme et de l'obéissance pour le bien-être entendu d'actionnaires dont nous ne saurons rien, mais dont nous subissons quotidiennement le joug !
L'industrialisation est venu modifier la donne et redéfinir, au sens littéral du terme, ce qu'est le travail.
Règne le chômage, qui est sans doute la meilleure façon de maintenir ce joug et d'entretenir la peur.
Règne la coercition, qui est la seule façon d'avancer lorsque plus personne ne croit en ce qu'il fait et que tout est pensé, défini, envisagé à court-terme.
Je ne prétends pas connaître de solutions, ni le chemin vers un meilleur système, ce que je sais c'est que vous avez des dispositions et qu'il est de votre choix voire de votre responsabilité d'exercer votre libre arbitre pour combler les besoins qui y correspondent.

Ce choix vous appartient…

lundi 28 mars 2016

Pas même une seconde d'éternité...

Il viendra un jour où tout notre génie, nos compositions, nos songes, nos rêves éveillés, nos désirs et ce que nous en aurons réalisé s'éteindront pour jamais. Un jour où nous aurons vécu. Nous, les êtres humains. Ce sera sans doute bien avant que le soleil ne se transforme en nova, en naine rouge, en naine blanche. Ce jour là viendra. Et tout notre art, tout ce talent, s'éteindra pour jamais. Ce sera comme si rien n'avait existé. Les cantates de Bach, le mont Fuji  au lever du soleil, les aventures de M. Pickwick de Charles Dickens, Flume de Bon Iver, Les Moissons du Ciel de T. Malick, tout ce qui est beau, toute cette nature, toute cette Terre et tout ce que nous avons créé, tout ce que nous avons conçu disparaîtra. Ce sera peut-être instantané ou cela prendra quelques siècles. Mais cela arrivera. Il ne restera pas une trace, pas un indice, rien. Rien.


Voilà qui devrait vous rassurer.  Si vous vous plantez en chemin, l'éternité ne vous en tiendra pas rigueur ! L'éternité n'est pour personne.

vendredi 25 mars 2016

Mettre un visage...

Dans le train qui m'emmène au Mans le conducteur du train prend soudainement le micro et nous informe, comme le ferait un pilote d'avion de notre vitesse et de notre ponctualité...
C'est une première !
Et pourtant, il y aurait beaucoup à gagner pour Sncf à incarner les "capitaines" de nos trains, à leur donner un peu de ce statut aérien !

La meilleure façon d'engager autrui est d'intégrer une part d'humanité. D'y mettre un visage, une voix, une forme humaine. La meilleure façon d'engager vos auditoires est de montrer votre visage, votre vrai visage… et de leur dire la vitesse à laquelle vous avez l'intention d'aller et quels pays merveilleux vous allez survoler ou traverser avec eux s'ils embarquent dans votre avion… ou votre train !

jeudi 24 mars 2016

Pas le choix...

Vous l'avez entendu et peut-être même vous l'êtes vous dit : "je n'ai pas le choix".
En fait, vous avez le choix. Il n'est pas de situation dans cette vie où vous êtes vraiment laissé sans choix. Seul au moment de votre mort, la possibilité de choisir vous sera-t-elle refusée, mais d'ici là, vous avez le choix… Bien sûr, si vous vous sentez ne pas avoir le choix, c'est sans doute que le choix que vous devriez être amené à faire n'est pas facile, pas évident, qu'il n'y a aucune garanti que cela marche.
Choisir est difficile. Choisir d'agir, de prendre la parole, de travailler et de faire ce que nous espérons que vous ferez.

Faites ce choix ou ne le faite pas, mais tout ce qui se trouve entre les deux ne nous intéresse pas et n'est sûrement pas digne de vous !

mercredi 23 mars 2016

Ce que font les superstars...

On le dit : les footballeurs sont trop payés. Il faudrait une loi pour limiter les salaires de ces sportifs.
On le dit aussi : les chefs d'entreprise sont surpayés. Il faudrait une loi pour encadrer les montants  de leur parachutes dorés.
On dit aussi que Beyoncé ou Rihanna ou les Beatles ou encore Radiohead gagnent des sommes d'argent sans aucun lien de proportionnalité avec ce qu'ils apportent et qu'il faudrait une loi pour mieux repartir cet argent entre artistes émergents et les stars, les superstars.
Il n'y aura pas de loi, pas d'encadrement, pas de répartition parce que ces gens là sont des superstars. Ils sont les meilleurs à ce qu'ils font. Ils sont les seuls qui puissent nous donner cette magie, nous faire vibrer, nous amener à éprouver d'aussi fortes émotions. Et l'être humain est avide de superstars et prêt à payer ce qu'il faut pour vivre et ressentir ce que seules les superstars ont appris à "donner".
Les superstars sont les meilleures à ce qu'elles font.
Cela vaut aussi pour vous !
Je croise des superstars dans toutes les entreprises pour lesquelles je travaille. Des individus qui savent créer de la magie et qui sont les meilleurs dans leur domaine.

Et ceux-là sont payés quatre à cinq fois ce que gagnent leurs collègues. Normal. Ils ont fait ce que font les stars. Que vous pourriez faire, vous aussi !...

mardi 22 mars 2016

Si vous pensiez à vous diversifier...

Combien de fois avec mon partenaire et ami, lorsque les temps sont difficiles, que les clients peinent à nous trouver, nous sommes nous dits : "et si nous nous diversifions ?! - et si nous proposions de nouveaux produits vers de nouveaux marchés ?"
Ma réponse à cette question a toujours été : Non !
Se diversifier, c'est se disperser.
Diversifier, c'est la voie trompeuse qui mène vers la médiocrité. Beaucoup de produits de qualité moyenne vendus au prix du marché !
Se diversifier est la meilleure manière de se donner l'impression de travailler alors qu'en réalité vous venez d'abandonner le seul travail qui compte, celui sur lequel vous avez une chance de faire une différence. 
Ceux qui réussissent ont une niche. Ils sont obsédés à l'idée de devenir les meilleurs sur cette niche.
Coltrane n'était pas saxophoniste et batteur, il n'avait pas de temps à perdre à travailler autre chose que le saxophone.
Steve Jobs ne s'est pas diversifié dans le textile.

Vos clients vous veulent le meilleur à ce que vous savez faire. Ils n'auraient aucun intérêt à ce que vous soyez moyen un peu partout !

Là ou d'autres vous proposent de tout à tous les prix, je ne vous propose qu'une chose, une seule : faire de vous de meilleurs orateurs, avec tout ce que cela sous-entend...

Mais il est de mon intention de devenir le meilleur à ce jeu là... et si je suis le meilleur, mes clients ne pourront qu'en bénéficier. 

lundi 21 mars 2016

Let's go for bronze!!...

Vous pouvez décider qu'être ou devenir le numéro trois ou le numéro quatre est parfaitement respectable. Après tout, cela en laisse des centaines derrière vous et c'est un résultat honorable...
Mais, dans une entreprise, c'est plus pernicieux qu'il n'y paraît.
Accepter de devenir et de rester numéro 3, c'est renoncer à devenir numéro 1, avec tout ce que cela sous entend. Il y aura toujours une prime au leader. C'est aussi consacrer des ressources importantes à se maintenir à une place pour laquelle la concurrence ne pourra que d'intensifier. Ressources que vous ne consacrez plus aux segments sur lesquels vous êtes numéro 1 ou numéro 2, prenant ainsi le risque de devenir numéro 3 ou numéro 4 sur ces mêmes segments... Et puisqu'il est ok d'être numéro 3...
Vous me suivez. Acceptez d'être numéro 3 et c'est le commencement de la fin.

Couper les branches sur lesquelles vous savez qu'il vous est impossible de prendre la première place et investissez toute votre énergie là où vous êtes en passe de le devenir ou là où vous l'êtes déjà.

vendredi 18 mars 2016

14 heures !

Il est important, pour nous tous qui souhaitons avancer et aller vers nos objectifs, de réaliser qu'il existe en ce monde, des individus qui se sont dédiés corps et âmes à Leurs objectifs. Que ces femmes et ces hommes ont fait le choix d'y consacrer leur temps, leurs loisirs et d'y sacrifier leur vacances, leurs vies de famille, tout...
Ces gens, ces artistes, travaillent leur art quatorze heures par jour, sept jours sur sept, douze mois sur douze...
Parce que leur investissement est total, ils obtiennent des résultats remarquables.
Parce que le commun des mortels s'estime épuisé après avoir travaillé trois ou quatre heures sur le même sujet, il est facile de voir ces résultats comme magiques, inhumains, géniaux...
Il n'en est rien.
Quatorze heures par jour pendant vingt ans, et vous deviendrez vous aussi un magicien, un génie, un être inhumain !

jeudi 17 mars 2016

Courir vers le fond !

Je suis récemment allé à la rencontre d'une grande entreprise de formation…  Ce que j'ai vu est représentatif de ce que nous vivons tous en ce moment. Cette course vers le fond, cette panique qui conduit les organisations à tout faire pour sauver leur vie, au détriment de leurs équipes, de leurs bien-être, de leurs marges…
Après une demi-heure d'échanges intéressants pour constater que nous partagions bien les mêmes vues sur la question des présentations, et combien ce sujet est important et comment aider les entreprises à mieux le comprendre, il m'est expliqué que compte tenu de la situation actuelle, la rémunération accordée aux formateurs a été fortement revue à la baisse et que cette baisse a été entérinée par écrit. Chaque formateur a donc signé un morceau de papier sur lequel il reconnaît accepter d'être payé moins jusqu'à ce que les choses (?) s'améliorent.
Comment ne pas voir qu'il n'y a pas d'issue à continuer ainsi… Ne pas voir qu'il ne passera pas un ou deux ans avant que ces formateurs n'aient à signer un autre morceau de papier sur lequel il leur sera encore une fois demandé de renoncer à être payé ce qu'ils étaient payé, parce que quelqu'un a trouvé le moyen de faire ce qu'ils font pour moins cher, moins longtemps, moins fréquemment…
Face à cela, être et rester unique, proposer ce que personne d'autre que vous ne pourrait proposer, donner envie, créer de la confiance, poursuivre le lien, connaître, rencontrer.

La masse a vécu. La formation de masse ou sur catalogue a vécu. Et ce n'est pas l'e-learning qui sauvera qui que ce soit !

mercredi 16 mars 2016

Brexit, c'est l'hymne à l'amour… moi'l'nœud...

On parle beaucoup, et on a raison, du Brexit !
Les arguments fusent des deux côtés et en substance, de ce côté de la manche, pour nous français, c'est "like it or leave it" ! Si les english ne veulent pas de l'Europe, qu'ils se barrent, se taillent, décampent, dégagent et bon débarras !
Je n'ai qu'une connaissance parcellaire des arguments économiques, financiers et sociaux avancés par les deux camps. Et ça n'a pas beaucoup d'importance pour moi. Ce que je sais, c'est que j'ai une immense admiration pour nos grands, très grands amis anglais. Ils sont ce que nous avons de meilleurs ! Ils sont un exemple et un modèle. Si nous devions les perdre, ce serait une perte immense, un désastre pour les années à venir, une misère et un coup terrible porté à la motivation des autres pays pour continuer de construire ce rêve d'une Europe unie qui est encore loin d'être achevé.
Les anglais osent. Les anglais inventent. Les anglais sont créatifs. Les anglais sont excellents acteurs. Les anglais sont respectueux. Ils savent vivre ensemble. Ils savent vivre. Ils sont ce frère dandy vers lequel nous regardons.

Mon enthousiasme est tel que je collabore avec une société anglaise. Que je m'efforce de parler la langue anglaise comme je parle la langue française, parce que cela fait de moi un meilleur professionnel, un meilleur citoyen et au bout du compte, je crois que tout ce que j'ai appris des anglais et de leurs cousins américains a fait de moi une meilleure personne. Les anglais ont fait de moi le français que je suis. Sans anglais, pas de français. Sans français, pas d'anglais. Nous sommes frères. Je sais que cela crève les yeux. Mais il m'a semblé utile de le rappeler ici.

mardi 15 mars 2016

À toutes les sauces...

Au moment de la sortie du "Parrain", qui allait devenir l'un des meilleurs films jamais réalisé, Copolla aurait dit : "J'y ai mis une recette de cuisine, comme ça, si le film fait un flop, au moins les spectateurs auront appris à faire une bonne sauce spaghetti !"
C'est cela, la considération de son public. Faire en sorte que, quoiqu'il arrive et même si cela ne marchait pas, ceux qui auront fait le déplacement, auront dépensé un peu de cet argent si durement gagné ne repartiraient pas les mains vides…

La recette de la sauce spaghetti du Parrain tel que donnée à Mickey par Peter Clemenza :

  • 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • 2 à 4 gousses d’ail découpées en fines tranches
  • 300 g de tomates pelées au jus
  • 10 g de concentré de tomates
  • 3/4 saucisses italiennes grillées et découpées en tranches
  • 500 g de boulettes de viande (cuit à votre goût)
  • Vin rouge de cuisine
  • 60 g de sucre


  • Faites griller les saucisses italiennes et cuire légèrement les boulettes de viande, coupez les saucisses et conservez  le tout au chaud  pendant les étapes suivantes;
  • Faites chauffer l’huile dans une casserole à feu moyen ;
  • Ajoutez et faites revenir légèrement l’ail ;
  • Ajoutez les tomates et le concentré et faites-les cuire en remuant de temps en temps pendant 5 min ;
  • Intégrez en remuant les saucisses et les boulettes de viande
  • Ajoutez le vin et le sucre ;
  • Réduisez le feu et laissez légèrement bouillir pendant au moins 20 min (remuez de temps en temps ) ;
  • Servez chaud sur des spaghettis.

Et pour ceux qui préfèrent la version originale : 


lundi 14 mars 2016

Henry Fonda

Henry Fonda était connu pour vomir avant chaque représentation. Alors même qu'il avait atteint l'âge de 75 ans et que les années d'expérience se comptaient par dizaines.
Si vous pensiez que la peur va s'en aller, que vous vous dirigez vers des eaux calmes et transparentes, vous vous trompez. La peur ne s'en va pas. Elle ne s'en va jamais. Il faut l'affronter chaque jour, tous les jours.  Le combat reprend chaque matin, face à un adversaire qui n'a rien perdu de sa puissance et de son pouvoir.
Encore et encore et encore. Et encore.

vendredi 11 mars 2016

Des amis qui changent...

Lorsque vous commencerez à travailler, pour devenir un meilleur orateur ou tout simplement pour avancer vers le but que vous vous serez donné, beaucoup de choses vont changer…
L'une d'entre elles est particulièrement dangereuse : le rapport que vous entretenez avec votre entourage proche : vos amis, vos parents, vos frères et sœurs, vos relations…
Vous voir travailler, vous voir vous accomplir, gagner en assurance et en expertise, devenir de ceux dont on parle, dont on reconnaît la maîtrise, pourra rendre certains jaloux, "insécures", perplexes… Certains feront même tout pour retrouver ce "vous" ancien qui leur allait si bien.
Vous voir vous réaliser pourra rappeler à certains qu'ils n'avancent pas, qu'ils stagnent depuis quelques années, qu'ils sont devenus paresseux. Plutôt que de s'en prendre à eux-mêmes, ils préfèreront vous le reprocher, vous accuser de les mettre ainsi devant leur propre turpitude !
Lorsque vous commencerez votre travail, vos amis vont changer, au sens littéral du terme. Ils vont changer, parce que vous allez les remplacer par d'autres amis qui, eux, vous encourageront, vous stimuleront, en seront passés par là. Il est possible que vos relations avec vos plus proches parents se distendent un peu, que vos relations professionnelles s'éloignent un peu de vous dans un premier temps, se méfient…

Voir votre entourage changer d'attitude vis à vis de vous est en général un bon signe.  Le travail produit ses effets et les autres ne vous voient plus comme ils vous voyaient. Continuez !

jeudi 10 mars 2016

Myriam

Dans les (très) grandes lignes le débat sur la nouvelle loi du travail est l'opposition entre les partisans d'une certaine sécurité et ceux d'un surcroît de précarité.
D'un côté on avance que les jeunes ont le droit aux CDI, même s'il n'est personne pour les leur proposer et de l'autre, on avance qu'un peu plus de précarité ne peut nuire et que cela rendra plus fluide le "marché du travail", soulageant la pression sur celui qui embauche (il pourra licencier plus aisément).
Mon avis ne compte pas. C'est pour cela que je le donne. Mon avis d'artiste.
La vie est précaire. La vie est incertaine. La vie est mouvement. La vie est changement.
Ceux qui prétendent légaliser et rendre obligatoire la sécurité, la certitude, l'immobilité rassurante, même animés de bonnes intentions et je n'en doute pas, vont contre nature, contre la vie !
Bien sûr, il ne faut pas le tout précaire ! Le tout libéralisé, la loi du plus fort... Mais il faut accompagner le mouvement, l'inclinaison naturelle... Savoir être souple, détendue, prêt à partir demain ! Libre !

L'artiste que je suis ne soutient, ni ne s'oppose au projet de Madame El Khomri. Il a choisi. Il travaille. Il n'attend rien que de la Muse. 
Je vous encourage à choisir la voie de liberté et de l'inconfort. Elle est plus épanouissante et elle est ce vers quoi tend le monde.

mercredi 9 mars 2016

NON !

Ce matin, sur France Inter, une interview hilarante de François Damiens… Il parle du personnage de son dernier film et de l'incapacité de ce dernier à dire "Non !". Il explique qu'il y a des gens capables de dire "Non !" et d'autres que cela fait hésiter. Je ne reprendrai pas ici l'anecdote qu'il cite à propos de deux grandes bières et du réalisateur Dominik Moll, l'interview est en rediffusion quelque part !
Savoir dire "non !".
Encore une question de choix. Et une bonne manière de vous aider dans ce choix est tout simplement de dresser la liste des occasions pour lesquelles il ne vous sera pas possible de dire "oui !". Garder cette liste sur vous et lorsque la demande vous est faite, sortez la liste de votre poche, et dite "non ! " lorsque :
  • Vous êtes certain que vous n'avez aucune chance de donner le meilleur de vous-même.
  • On vous demande de mettre votre nom sur quelque chose que vous ne reconnaissez pas, qui ne vous rend pas fier du travail accompli.
  • Vous pensez que cela pourrait blesser, heurter, gêner ceux pour qui vous avez de la considération.
  • Vous estimez qu'on vous demande de faire quelque chose qui a déjà été fait des centaines de fois, sans grand résultat (en matière de présentations, vous voyez de quoi je parle…)
  • Vous estimez que cela ne vous grandira pas, ne vous fera pas évoluer.
  • Vous ne comprenez pas ce qu'on vous demande. (Si vous ne pouvez pas demander de précisions…)
  • Cela pourrait vous mettre en danger.


Et le reste du temps, sachez dire "oui !" aussi souvent que possible !

mardi 8 mars 2016

Réflexion autour d'un déjeuner...

Je viens d'avoir une conversation avec l'un des artistes que j'admire le plus au monde. Je réalise la chance qui est la mienne de pouvoir parler, échanger avec une personne qui a dévoué des heures et des heures de son temps, de sa vie, à un art qui aujourd'hui me touche, me transporte.
Lors de notre dernier déjeuner, il me disait : "Je suis là, assis dans mon petit atelier, à faire ce que je fais depuis des années et je me dis parfois qu'il doit y avoir autre chose, que la vie ne peut pas être que ça… Pourtant je continue, mais chaque jour, j'ai au moins une fois l'idée, l'envie, d'abandonner… De retrouver le soleil, d'être en extérieur, de respirer. Enfin, de respirer…"
Je le regarde et je vois, alors que je l'écoute, tout ce que j'aime de son travail et je réalise ce qu'il en a coûté de patience, de temps, de fatigue, de persévérance et à quel point, en dépit de tout ce travail, ce n'est pas la paix qui est au bout, mais plus de questions, plus de doutes…
Puis il me dit : "Je vois tellement de talent autour de moi. Avec Internet, ce talent, tout cet art, me saute à la figure… et je me sens tout petit…"
Que dire. Que si lui se sent si petit, comment devrais-je me sentir ?...

Sans doute est-ce là une conversation et des mots que j'aurais pu entendre si j'avais eu la chance de déjeuner avec Beethoven, Coltrane, Einstein ou Michelange… Il n'y a pas de bout, pas d'arrivée, pas de repos… Le travail appelle le travail et l'artiste est appelé à travailler. Ce n'est pas qu'il n'a pas le choix, mais c'est la mission qu'il se donne. Il y a ce besoin qui surpasse tout le reste. Avec la nécessité chaque jour, chaque heure, de résister à l'envie d'abandonner, de résister à la résistance…


Il y a cette grandeur chez l'Humain. Ce besoin de se donner à son œuvre. La force de ne pas renoncer. L'humilité de ne pas se contenter du résultat. La grandeur d'avancer sans savoir où cela mène, ni même pourquoi il est nécessaire d'avancer !

lundi 7 mars 2016

Se mettre "vers l'avant"...

Récemment, un ami me fait part de son séjour à New York et de son expérience au "Sleep No More Hotel". Un spectacle unique fait d'expériences, parfois individuelles et apparemment mémorable…
Mémorable à une condition…
Celle d'oser aller au devant de la scène, aller au devant de là où cela semble se passer, aller au plus près des acteurs qui sont là pour faire vivre quelque chose, sans que vous puissiez deviner quoi ! Aller "vers l'avant", alors que tous les autres sont le long du mur, loin de la lumière, loin de ces endroits d'inconfort où l'on risque de les repérer et de leur demander de participer.
C'est aussi ce que l'on voit dans les salles de théâtre, certains osent le premier rang, celui où quelque chose peut se passer, celui où l'on voit le mieux le plateau, mais aussi le plus exposé… Ou rester en arrière, préférer le confort à l'opportunité…
Il y a dans votre entreprise des gens qui vont "vers l'avant", qui se mettent en position de saisir l'inconnu et de découvrir les choses qui leur seront proposées. Il y en a d'autres qui préfère rester en arrière… À vous de choisir de quel côté vous souhaitez vous placer.
La surprise, l'étonnement, l'intensité sont réservés à ceux qui osent le premier rang.

Parce que de là, il vous est possible de saisir la main qui vous est tendue pour vous emmener ailleurs.

vendredi 4 mars 2016

Quel est le problème ?...

Échouer n'est jamais agréable, même s'il ne s'agit que d'échouer au test qui m'a récemment été proposé par une société de formation pour évaluer mes capacités !
La page blanche sur laquelle se détachent les grandes lettres rouges "Vous avez échoué" ne font pas plaisir…
Une raison de ce déplaisir est que nous prenons l'échec personnellement. Je n'ai pas été assez bon. Je ne suis pas le bon élève que je devrais être. Nous nous mettons dans la balance, et notre personnalité avec.
L'échec n'est jamais personnel. Échouer n'a rien à voir avec l'être humain que vous êtes. Échouer n'est en lien qu'avec le problème qui a occasionné cet échec. Qu'est ce qui n'a pas marché pour que cet échec devienne possible.
En l'occurrence, prendre le test par dessus la jambe ! Considérer, avec arrogance, qu'après 15 ans de pratique de la formation, je n'ai pas grand chose à apprendre d'un module d'e-learning de 40 mn.

Bien sûr, parfois les échecs se produisent après que des dizaines de millions d'euros aient été investi inutilement, après que des gens aient perdus leur travail. Les conséquences sont parfois dramatiques. Mais ce n'est que le signe qu'il y a, dans le processus mis en œuvre, quelque chose qui n'a pas fonctionné. Il suffit de le trouver pour trouver la voie du succès. L'échec met en relief le problème. Non pour se recroqueviller et ne plus rien faire. Pour le résoudre et avancer. Impossible d'identifier le problème sans échec. Impossible d'avancer sans accepter l'échec.

jeudi 3 mars 2016

Le prix du succès...

À bien y regarder, tout ce qui sépare le succès de l'échec, le grandiose du banal, l'anonyme de la star peut se résumer en un mot : persévérance.  Alors que je n'étais qu'un apprenti comédien parmi d'autres, l'un de nos professeurs nous a demandé si nous pensions pouvoir faire autre chose de nos vies, si nous détenions une solution alternative, quelque chose qui puisse nous permettre de soulager les doutes et les rejections que sous-entendent ce métier. Il nous a demandé si nous avions assez de passion pour servir ces textes, éprouver le trac chaque jour que Dieu fait, rester avec les mêmes partenaires pendant des mois… Si vous n'avez pas en vous cette passion, nous a-t-il dit, vous allez abandonner. Vous allez renoncer. Parce que réaliser le rêve de devenir comédien coûte cher. 
Il en est de même de tous les rêves. C'est pour cela que cela en vaut la peine…

mercredi 2 mars 2016

Le numéro 2...


J'entendais quelqu'un dire récemment : "Je suis un excellent numéro 2, j'adore accompagner mes dirigeants dans leur tâche, les assister dans leurs responsabilités, leur donner des idées. C'est pour cela que je suis fait…"
Personne n'est fait pour être numéro 2. Je ne pense pas que vous devriez vous voir autrement qu'en numéro 1. Numéro 1 de votre vie, de ce que vous devez accomplir. Numéro 1 veut dire : en première ligne face à la peur, en première ligne face aux responsabilités… Ardu, âpre, mais nécessaire.
Si vous vous sentez une âme de numéro 2, demandez-vous si vous n'êtes pas en train de céder aux sirènes de l'évitement, du renoncement et de la peur…
Une excellente manière de tester cela est de vous demander si vous accepteriez de prendre les commandes, de devenir co-dirigeant, si cela vous était proposé. Le rôle est le même : donner des idées, du mentorat, de l'assistance, mais vous devenez redevable des conséquences…
Si cela vous tente, si cela vous donne envie d'y aller, alors vous n'avez plus à hésiter, allez faire le numéro 1 ailleurs…
Si cela vous fait hésiter, vous donne des nausées, si vous envisagez déjà vos nuits agitées, sans sommeil… c'est que vous voilà exposé… Vous n'êtes pas un numéro 2, vous êtes juste terrifié à l'idée de devenir numéro 1.
C'est normal. Tout à fait normal.

Demandez à votre numéro 1.

mardi 1 mars 2016

Naissance...

Il est difficile de représenter une naissance. La naissance d'un enfant.
Ce moment est sacralisé. Les représentations en sont toujours angevines, délicates… Le miracle de la vie…
Pourtant, lorsque vous parlez de cet instant avec une mère, le tableau qu'elle en dresse est d'une toute autre nature. Le miracle de la vie, mon cul ! Donner naissance est douloureux, sanglant, épuisant, éreintant et celui sensé être votre plus précieux allié, celui sans qui cela n'aurait pu se produire, est bien souvent la tête dans une bassine ou le regard dans le vide pour éviter de regarder ce qu'il pourrait bien ne plus oublier.
Donner naissance est âpre, terrifiant, assommant…
Une fois que ces affres se sont estompées, oui, il y a de la magie dans le fait de faire entrer une vie dans ce monde. Pas avant.
Avant, et c'est encore d'en parler avec de futures mamans, c'est plutôt la trouille, l'inquiétude, la peur de la douleur, de l'incident, de l'accident…
Toute naissance est une calamité avant de devenir un miracle.
Toute naissance se passe dans les jurons et la glaire, dans les cris et la souffrance, dans la confusion et la lutte.
Toute naissance est sale, stupide, basique, inesthétique, primitive, glauque…


Et votre art demande à naître !...