mercredi 11 septembre 2013

Au cimetière des idées...

Imaginez :

Vous êtes en réunion. Le débat est agité et la solution au problème tarde à se faire jour. Tout d’un coup, quelque chose jaillit dans votre esprit ! Vous avez une idée ! Quelque chose qui pourrait bien être la solution que tous recherchent autour de cette table. Vous vous avancez sur votre siège. Votre coeur bat un peu plus fort et vous attendez qu’un-tel ou une-telle en ait fini de parler. Il se passe quelques secondes et... le doute se saisit de vous. Et si cette idée n’était pas ce qu’elle semblait être, et si elle n’allait que vous faire passer pour un imbécile. Si cette idée n’en était pas une. S’il ne valait pas mieux ne rien dire. Attendre d’avoir vérifié que tout est bien couvert, qu’il n’y a pas de risque. En tout cas pas celui du ridicule.
Un-tel ou une-telle finit par se taire. Vous ne dites rien. Quelqu’un d’autre se met à parler. Vous reculez dans votre siège et commencez à analyser ce que vous alliez dire, à vous assurer que cette idée est une idée géniale, irréprochable...
Puis une collègue pousse un cri ! Comme dans un cauchemar, la voilà qui énonce votre idée. Au mot près. A la virgule près... Vous auriez envie de dire : « Exactement ce que je me disais, mais je voulais être sûr... » -  Etre sûr de quoi ?
Tout le monde autour de la table est enthousiaste et la remercie pour autant d'inspiration, de vivacité d’esprit. Votre boss la regarde, impressionné. Quant à vous, vous vous en retournez à votre bureau pour vous morfondre sur votre manque de confiance en vous et sur le destin ou vos parents qui ne vous ont pas transmis ce qu’il fallait pour prendre le risque de dire ce que vous pensez au bon moment !

Cela vous rappelle quelque chose ?

Maintenant imaginez pire : cette personne ne dit rien... Personne autour de la table ne découvre votre idée. Pendant que vous gambergez, la réunion se termine. Vous hésitez, mais ça ne veut pas sortir. Vous retrouvez votre bureau. Une fois assis, vous étudiez votre idée sous toutes ses coutures et finissez par conclure que ce n’est pas une si bonne idée que cela. Que si vous étiez capable d’avoir de bonnes idées, ça se saurait... D’ailleurs, si c’était une bonne idée, quelqu’un d’autre l’aurait eu...

Et vous passez à autre chose...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il faut laisser émerger nos idées, c'est sûr.
D'autant que les innovations se construisent de la somme des échanges.
Donc, dans une équipe mature, l'important c'est que l'idée sorte, peut importe de la bouche de qui. :)