mercredi 31 juillet 2013

Entrepreneur du jour au lendemain...

Aux Etats-Unis, il n’est fait aucune différence entre l’individu et l’entrepreneur.
Si vous êtes un individu, vous êtes un entrepreneur, donc une entreprise en puissance. Vous avez la possibilité de générer de l’activité, du travail, de l’emploi. Par conséquent, tout est fait pour que ce potentiel puisse s’exprimer : facilement, simplement et rapidement.
Donc, n’importe quel individu peut facturer ce qu’il produit. Simple.
Le montant de ces factures est ensuite dûment déclaré, l’impôt dûment payé.

Bien sûr, si cette activité isolée devait prendre de l’ampleur, s’il devait y avoir embauche ou investissements, il devient nécessaire de consolider cette activité par la création d’une structure pouvant supporter ce type d’actions. Mais la possibilité d'entreprendre est là, dès la naissance ! Parce que cela est possible, cela créé un état d’esprit.

Dans notre pays, cela n’existe pas. Dans notre pays, l’individu est avant tout un salarié en puissance : un vassal ! S’il choisit le chemin de l’entreprise, il va d'abord devoir faire le choix de créer une entreprise. Un choix assez lourd dans ses implications.

Le gouvernement précédent avait établi un statut qui sans être l’équivalent de ce qui se passe outre atlantique avait le mérite de permettre, sans trop de complexité, d’entreprendre à l’envie et d’en obtenir une rémunération : le statut d'auto-entrepreneur. Une façon de reconnaître que l’individu peut choisir de faire acte d’entreprise sans pour autant entrer dans un processus lourd de déclaration et d’engagement à long-terme...

Le gouvernement actuel souhaite réviser ce statut au motif qu’il occasionnerait une distorsion de la concurrence.

Il n’y a pas une grande logique à cela.

Par son étendu et ses possibilités, le statut d’auto-entrepreneur s’adresse avant tout à des individus qui recherchent un complément de rémunération ou une rémunération faible. Ce statut s’adresse à des gens qui désirent tester une activité. Autrement dit, il s’adresse à des amateurs.

Si vous êtes un professionnel et que des amateurs peuvent délivrer le même service que vous, avec la même qualité que vous, alors vous feriez mieux de repenser ce que vous faites et comment vous le faites.
Un vrai professionnel n’a rien à craindre d’un amateur.

Plus embêtant de mon point de vue, et sans la moindre connotation partisane : il est regrettable de limiter ainsi ce statut qui avait l’avantage énorme de rappeler qu’il est possible d’entreprendre, de prendre des risques, de créer, d’innover et cela dès demain et de commencer à en faire une entreprise : facilement, simplement, rapidement.

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