lundi 1 juillet 2013

Do no evil...

Je ne suis pas le premier a subir les désagréments de ce droit si précieux à notre pays : le droit de grève.
Voici ma petite histoire et ce que j’ai choisi d’en retenir.

Aéroport de Pau, jour de grève des contrôleurs aériens. Une heure avant l’heure prévue du décollage, nous ne savons pas si le vol est maintenu. Le pilote prend la décision d’embarquer les passagers. A l’heure prévu du décollage, annonce est faite que rien ne se passera avant une heure de temps. Vingt minutes plus tard, nous apprenons que le vol est annulé et que nous devons donc quitter l’avion.
Pour tous les passagers, la galère commence. Rien de dramatique, à l’évidence. Il n’y a pas mort d’homme, pas de vies en danger, pas de drame... Juste la galère de n’avoir par été prévenu, de n’avoir pu anticiper, de se sentir piégé, déconsidéré, maltraité.

Dans l’avion, au moment de débarquer, un jeune père tente de rassurer son tout jeune fils et de lui expliquer pourquoi il ne sera pas là ce soir.

Il n’est pas de cause qui justifie de séparer un père de son enfant, une heure, une minute, une seconde... A mes yeux, il n’est pas de violence dont il soit possible de se dédouaner, de se distancier. En refusant de travailler de cette façon, le choix est de faire souffrir, d’user de violence, de jouer la carte de l’abus.
Le droit de grève n’est pas un argument de négociation. Il n’est pas là pour se substituer au dialogue. Il n’est pas un moyen de faire le mal en se persuadant, parce que c’est un droit, que l’on fait le bien. Il n'est pas un moyen d'abandonner une responsabilité à une cause ou un collectif.

Communiquer, dialoguer, enrôler l'autre dans votre vision du monde est quelque chose de complexe qui demande un travail long et ardu. C'est un art. C'est une expertise faite de patience et de respect. C'est l'exercice de l'attention à l'autre.
Parce que c'est difficile, certains préfèrent prendre un raccourci et user de violence. Cela me désole, parce que cela devient la règle. La loi du plus fort. C'est une régression.

Lorsque vous faites le « mal », quelles qu’en soient l’intensité et la portée, ce « mal » vient se cumuler à tout ce que notre planète a de tordu !

Les conséquences ricochent et se répercutent durablement et ajoutent à la dureté de notre monde.

Soyez les orateurs du respect et de l'entente.

Do no evil...

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