vendredi 3 mai 2013

Qui fabrique les entrepreneurs de demain ?

Je parle souvent de prise de risque, parce qu’à moins d’embrasser le fait que vous allez devoir en passer par des moments d’inconfort, vous ne parviendrez jamais à devenir l’excellent orateur que vous souhaitez
devenir !

Notre système éducatif ne vous a pas appris à prendre des risques. Notre système éducatif vous a appris à jouer la sécurité. Il vous a appris que si vous jouiez le jeu, alors vous pourriez bénéficier du système. Il vous a appris que les têtes qui dépassent sont celles que l’on coupe en premier et qu’il est dangereux de sortir du lot. Il vous a programmé à viser la sécurité, le salariat, la maison de campagne, les attributs d’un certain confort consumériste, qui, s’il faut en croire les statistiques de consommation d’anxiolytiques en tous genres, ne correspondrait pas totalement à nos aspirations... Mais là n’est pas où je veux en venir !

Notre système éducatif vous a programmé à obéir et à faire ce que l’on attend de vous. Il ne vous a pas préparé à la prise de risque, à l’entreprise, au risque d’échouer, à devenir les artistes que vous êtes. Il a tout fait pour vous mettre en garde contre l’échec, pour vous angoisser lorsque vous ne savez pas, pour que vous soyiez terrorisé à la seule idée de l’inconnu, du changement, de la nouveauté...

Une fois entrés dans la vie active, vous avez joué de votre mieux avec ce programme... Mais il était trop tard. Le mal était fait !

Une belle manière de s’en convaincre est de voir le taux d’entrepreneurs, de créateurs d’entreprises qui sortent de nos grandes écoles de commerce, pourtant sensées fournir le pays en forces de nouveauté et de renouvellement économique : 0,8%, si l’on en croit ce tableau ! Tandis que 73,8% occupent des postes salariés !




C’est atterrant et c’est pourtant la terrible vérité !
Ils sont plus nombreux à partir en année sabbatique ! (Sans activité volontairement : 1%).

Les grandes écoles de commerce qui se targuent de recruter la crème de la crème ne font que recruter les meilleurs de ceux qui sauront mieux que personne assurer, ne pas changer, viser des postes salariés, se couvrir les uns les autres pour ne pas prendre de risques... La crème de la crème des anti-entrepreneurs. Ce n’est de la faute de personne, car tout bien considéré, le système qui éduque nos enfants, les entrepreneurs de demain, les artistes de demain est un système qui est aujourd’hui hors de tout contrôle et ne sait plus très bien à quoi il sert. Il y a éducation, mais on la dirait sans but, sans maîtrise, sans désir !

Le problème pour vous est qu’il n’y a pas de véritable bonheur ailleurs que dans la création, dans l’entreprise, dans la nouveauté et l’invention. Notre vrai programme, c'est celui-là... et non d'assurer, de thésauriser, de sécuriser...


Prendre des risques, se tromper, échouer, recommencer : cela fait partie de la vie, de la vraie vie...
Ceux qui réussissent tout du premier coup sont soit des menteurs, soit des faussaires.


Vous pouvez aller contre le programme et laisser s'exprimer l'artiste qui est en vous !

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