mercredi 10 avril 2013

The Sugarman

Rick Emmerson
Pour tous ceux qui ne l’aurait pas encore vu, courez voir le documentaire : « Searching for Sugarman ». Il y est question de musique, de ténacité, de temps qui passe, de destin, de surprise, de sagesse... Il y est question d’un artiste, Sixto Rodriguez, qui incarne mieux que je ne saurais l’écrire ce que c’est que d’être artiste...
Pendant des années, les deux formidables albums de ce songwriter américain sont restés inconnus, ignorés, abandonnés, alors que leur valeur est inestimable. Il aura fallu la hargne et la ténacité de deux investigateurs amateurs pour que le monde puisse enfin se régaler de ces compositions.
Au moment même où j’écris ces lignes, dans un café du centre de Paris, la chanson « Sugarman » est diffusée sur une radio. Je pense à la longue hibernation de cette oeuvre, au chemin de vie, au hasard, à la chance mais aussi à la volonté pour qu’un jour cette musique ait une chance d’être entendue, pour que cet artiste soit enfin apprécié.

Je ne vous raconterai pas l’histoire, mais il est un personnage dans ce documentaire, un collègue de travail de Rodriguez : Rick Emmerson. Il n’apparait que deux fois, pourtant, ce qu’il nous dit est brûlant de sagesse et de compréhension.
D’ailleurs, le mot de la fin lui est laissé :

« What he's demonstrated very clearly is that you have a choice. He (Rodriguez) took all that torment, all that agony, all that confusion and pain and he transformed it into something beautiful.  He's like the silkworm, you know. You take this raw material and you transform it. You come out with something that wasn't there before. Something beautiful, something perhaps transcendent, something perhaps eternal. In so far as he does that, I think he's representative of the human spirit, of what's possible. That you have a choice. This has been (Rodriguez’s) choice to give you Sugarman. 
Now, have you done that? Ask yourself! »

Ce que j’en comprends, c’est qu’être artiste, c’est être humain, c’est donner de soi, de ce que vous avez fabriqué, ce que vous êtes capable de créer. L’attitude de Rodriguez nous rappelle et avec quel brio qu’il importe peu que le monde soit à l'écoute, que le succès soit au rendez-vous, que la réussite vous inonde... Ce qui importe c’est de jouer et de donner au monde ce que jouer vous a permis de créer.

C’est votre seul devoir !





Aucun commentaire: