mardi 26 mars 2013

Du présentateur comme du torero

Il n'y a rien de bien glorieux dans une corrida.
Pourtant, il est une chose à en retenir : c’est à la mise à mort que l’on juge du vrai talent du torero.
Quelle que soit l’adresse avec laquelle il aura manié la muleta, c’est à la fin que tout se décide. Que cette épée viennent frapper un os ou manquer sa cible, que le taureau ne soit que blessé et que cela prolonge son agonie, le public le lui fera payer...
Savoir finir est important. Savoir quand finir, savoir comment finir et savoir sortir...


Dans le travail d'improvisation, le moment le plus important est la sortie. Elle est d’autant plus importante que c’est ce que le public va emporter avec lui. 15 minutes d’improvisation brillante et une fin médiocre et c’est tout le travail qui s’en trouve terni ! Il n’est pas envisageable de la manquer.

Trop souvent l’orateur ne sait que faire ou que dire et se contente de demander benoitement s’il y a des questions !
Comme bien souvent personne n'ose se lancer, s'en suit une sorte de flottement désagréable pour tout le monde...

Ceci n’est pas une fin ! Ce n’est pas ainsi que l’on porte l’estocade d’une présentation réussie ! Cela se prépare, se pèse, se mesure et d’une phrase, votre public est assomé, sidéré, ébaubi, surpris ! Vous avez fini !

Lorsque vous préparerez votre prochaine présentation, demandez-vous comment vous allez finir. Comment allez vous réussir votre mise à mort. Quelle sortie inoubliable.

Que vont-ils emporter avec eux ?

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